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La pollution de l’air constitue un enjeu majeur de santé publique en France. Elle favorise l’apparition de maladies chroniques respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques.
Chaque année, elle est responsable de plusieurs milliers de nouveaux cas de pathologies graves. Réduire la pollution atmosphérique permettrait d’éviter de nombreuses maladies et d’alléger les coûts économiques liés à la santé.
Le rapport de Santé Publique France
L’asthme, l’accident vasculaire cérébral et le diabète figurent parmi les maladies aggravées par la pollution de l’air. Mais quel est son impact réel sur la santé et l’économie ? Santé publique France a évalué les effets de l’exposition à la pollution de l’air sur le développement de maladies chroniques en France, aussi bien au niveau national que régional. Ce rapport a été publié fin janvier 2025.
Le rapport met en avant les points suivants:
- Des milliers de maladies évitables en réduisant la pollution
- Un impact économique considérable
- L’urgence d’agir contre la pollution atmosphérique
Cette étude approfondit la compréhension des conséquences de la pollution de l’air. Elle révèle que, au-delà de la mortalité, l’exposition prolongée entraîne une augmentation significative des maladies chroniques respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques. Les rédacteurs ont analysé 8 pathologies en fonction des données disponibles et des scénarios de réduction de la pollution.
Des conséquences sanitaires
L’exposition prolongée aux particules fines PM2,5 et au dioxyde d’azote NO2 augmente le risque de maladies respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques. Selonl’étude, 12 à 20 % des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant sont liés à la pollution de l’air. Chez l’adulte, cette proportion varie entre 7 et 13 %. Ces maladies incluent l’asthme, le cancer du poumon, l’hypertension artérielle et le diabète de type 2.
La réduction des niveaux de pollution aux valeurs recommandées par l’OMS permettrait d’éviter jusqu’à 75 % des cas de maladies liées aux PM2,5 et 50 % de celles associées au NO2. Par exemple, une baisse des PM2,5 permettrait d’éviter 30 000 nouveaux cas d’asthme chez les enfants.
Un coût économique élevé
La pollution de l’air entraîne des coûts importants pour la société. L’étude estime que les impacts sanitaires et sociaux de l’exposition aux PM2,5 représentent 12,9 milliards d’euros par an, soit environ 200 euros par habitant. Concernant le NO2, ce coût atteint près de 4 milliards d’euros annuels. En réduisant les polluants aux niveaux recommandés par l’OMS, la France pourrait économiser jusqu’à 11,3 milliards d’euros chaque année.
Des mesures indispensables
L’Union européenne et la France renforcent progressivement les réglementations pour limiter la pollution de l’air. Le programme « Un air pur pour l’Europe » vise à aligner les normes européennes sur les recommandations de l’OMS. D’ici 2030, l’objectif est de réduire de 55 % les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique.
Des actions locales et nationales sont essentielles. Le développement des transports propres, la réduction des émissions industrielles et la limitation des chauffages polluants doivent être poursuivis. Ces mesures permettraient d’améliorer la santé publique et de réduire les coûts économiques.
Ce rapport vient appuyer la mise en place des ZFE même si celles-ci sont contestées car pénalisant les plus pauvres et ceux utilisant leur véhicule pour aller au travail.
La pollution de l’air représente une menace majeure pour la santé des Français. Elle favorise des maladies graves et entraîne des coûts élevés pour la société. La réduction des polluants est une priorité sanitaire et économique. Une action collective et durable est essentielle pour préserver la santé des générations futures.