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Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières, le BRGM, a publié son bilan de la situation du remplissage des nappes phréatiques en France au 1er mars 2025. Ce document fournit une analyse des niveaux des nappes phréatiques et de leur évolution sur l’ensemble du territoire.
Si la recharge a été déficitaire en février sur la majeure partie du pays, la situation générale des nappes reste globalement satisfaisante. Ce bilan présage des niveaux corrects en sortie d’hiver, bien que certaines zones restent encore fragiles.
Quelques chiffres
- 49% des nappes étaient en hausse en février 2025 (contre 71% en janvier).
- 60% des points d’observation étaient au-dessus des normales mensuelles en février (contre 68% en janvier).
- 19% des points d’observation étaient sous les normales mensuelles (contre 18% en janvier).
- 16% des points suivaient des niveaux très hauts, chiffre stable depuis janvier.
- 46% des nappes étaient au-dessus des normales mensuelles en février 2024, contre 60% en 2025.
Situations et tendances
- Recharge en février 2025 : La recharge des nappes a été globalement insuffisante, sauf dans le sud-est, où les pluies ont été excédentaires.
- Situation des nappes : La moitié ouest présente des niveaux supérieurs aux normales, tandis que la moitié est affiche des situations plus contrastées, de modérément bas à modérément haut.
- Zones déficitaires : Les nappes du Roussillon et du massif des Corbières restent très basses. L’Aude et certaines parties du quart nord-est enregistrent aussi des niveaux faibles.
- Tendances à venir : L’état des nappes réactives dépendra des pluies de fin d’hiver et du début du printemps. En cas de précipitations insuffisantes, les niveaux pourraient rapidement baisser.
Bilan et enjeux
L’indicateur « Niveau des nappes » compare les niveaux observés à ceux des années précédentes. En février 2025, 60% des points mesurés étaient au-dessus des normales mensuelles, tandis que un peu moins de 20 % étaient en dessous. Ce constat traduit une recharge hivernale en eau globalement positive. Certaines nappes comme celles du bassin parisien affichent des niveaux modérément hauts à très hauts, tandis que les nappes du sud-est montrent des situations plus variables en fonction des précipitations locales.
Les nappes du nord-est et du centre du pays, dépendantes des pluies récentes, enregistrent des tendances hétérogènes. L’état de ces nappes pourrait rapidement se dégrader si les précipitations de fin d’hiver venaient à être déficitaires.
Malgré une recharge déficitaire en février, le bilan de situation des nappes en France reste globalement satisfaisante. La moitié ouest présente des niveaux excédentaires tandis que des zones de l’est (couloir partant des Bouches du Rhône remontant par Lyon et allant jusqu’à la frontière belge) affichent des situations plus contrastées. Les nappes du Roussillon et plus globalement des Pyrénées Orientales restent préoccupantes en raison de leur niveau bas persistant. L’évolution des prochains mois dépendra fortement des précipitations de fin d’hiver et de début de printemps. En espérant que ce remplissage satisfaisant globalement suffise pour passer l’été.