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Les plastiques sont omniprésents dans notre quotidien, ils emballe nos aliments, conservent nos produits et nous facilitent la vie mais restent un réel poison pour nous humain et l’ensemble du vivant.
Derrière son aspect pratique, le plastique représente effectivement un danger pour notre santé, celle des animaux, et pour la planète. Ce matériau, dérivé du pétrole, libère des substances toxiques, surtout lorsqu’il est chauffé. Ces polluants invisibles pénètrent notre organisme sans que nous en ayons conscience. Jusqu’au jour où …
Origine et décomposition
Les plastiques sont fabriqués à partir du pétrole, ça tout le monde le sait. On y retrouve des molécules comme l’éthylène, le propylène ou encore le benzène. Une fois produits, ces polymères peuvent rester dans l’environnement pendant des centaines d’années.
Sous l’effet du soleil, de l’eau ou du vent, les plastiques se fragmentent en microplastiques. Ces particules mesurent moins de 5 millimètres. Elles s’infiltrent partout : dans l’air, l’eau, les sols, et même dans notre alimentation. Par exemple, ce plastique migre vers les aliments lorsqu’on chauffe un récipient en plastique ou qu’on y conserve des aliments acides, gras ou chauds. Ce phénomène s’appelle la migration chimique.
Utilisés depuis plus de cinquante ans, le bisphénol A et le DEHP entrent dans la fabrication de divers plastiques et résines. Ce bisphénol A et ces phtalates sont des perturbateurs endocriniens. Ces substances imitent nos hormones et troublent le fonctionnement du corps. D’autres composants comme le styrène, le plomb, le cadmium ou les dioxines sont également très toxiques. Même sans les voir, nous avalons ces particules contenues dans l’air, dans l’eau, dans nos aliments. Elles se trouvent dans l’eau en bouteille, les plats préparés, les aliments emballés ou encore dans les produits réchauffés au micro-ondes.
Maladies associées
Les plastiques perturbent notre système hormonal. Ils peuvent :
- Diminuer la fertilité
- Provoquer des troubles du développement chez les enfants
- Augmenter les risques de cancers
- Favoriser l’obésité ou le diabète
- Affecter le système cardiovasculaire
- Endommager le foie et les reins
Les microplastiques, en passant la barrière intestinale, vont circuler dans le sang. On les retrouve dans le cerveau, les poumons, et même dans le placenta. Chez les animaux, c’est un drame silencieux. Les poissons, les oiseaux ou les tortues avalent les plastiques qu’ils confondent avec des proies. Ces morceaux obstruent leur système digestif et les empoisonnent.
Alternatives
Réduire l’usage du plastique est possible, sans bouleverser notre quotidien. Nous pouvons par exemple remplacer les contenants plastiques par du verre, de la faïence ou de l’inox. Il est aussi souhaitable de ne jamais chauffer un plat dans un récipient en plastique. Nous pouvons utiliser des tissus cirés ou des couvercles réutilisables au lieu du film plastique. Il faut préférer les bocaux en verre pour conserver les aliments secs. Plutôt que de jeter, nous pouvons aussi réutiliser les pots en verre de confiture ou de sauce.
Il faut cependant garder à l’esprit que la plupart des alternatives, lorsque non réutilisables, sont plus coûteuses que le plastique traditionnel. C’est d’ailleurs ce qui a fait la force du plastique d’origine fossile : son petit prix dans un monde sous perfusion de pétrole. De même, les plastiques végétaux ne sont pas tous écologiques, tout dépend des méthodes de fabrication. Si de vastes monocultures sous pesticides sont utilisées pour produire du bioplastique, le bilan écologique laissera bien entendu à désirer. C’est pourquoi nous ne le répéterons jamais assez : le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas !
La transition ne pourra pas reposer uniquement sur des solutions techniques ou des produits alternatifs, aussi innovants soient-ils. Il est impératif de repenser nos modes de vie, nos habitudes de consommation, mais aussi les logiques économiques qui encouragent le gaspillage et l’obsolescence programmée. Cela implique de remettre en cause des modèles industriels entiers, de favoriser la sobriété plutôt que la croissance à tout prix, et d’accepter que la planète ne peut pas supporter une consommation sans limites.
Changer nos habitudes demande de la patience, mais chaque geste compte. Le plastique n’est en réalité qu’un symptôme d’un mal plus profond : celui d’un système qui place le profit au-dessus du vivant. C’est encore une fois le sens que nous voulons donner au monde que nous devons revisiter.